Mazeas
Nous sommes en présence d’une forme bretonne du nom de baptême popularisé par le culte de saint Matthieu (Mat-Yah en hébreu, Matthaeus en latin : « Homme de Dieu » ou « Don de Dieu » ou encore « Fidèle à Dieu »), devenue héréditaire à partir de la fin du XIIIe siècle. Fréquence et localisation : le patronyme Mazeas compte 290 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Finistère à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter l’Ille-et-Vilaine et la région Ile-de-France dans son ensemble à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Mazeas soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « race », « tribu »). Cette notion scientifique apparue vers 1900 désignait à l’origine le « dérivé par l’évolution d’un seul archétype ». Elle s’est appliquée en généalogie, à partir du milieu du XXe siècle, à une filiation - ou à un nom de famille issu d’un seul individu, à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus tous ses porteurs ont toutes les chances d’être « cousins ». Si tous les Mathieu et les Mazéas d’Europe voulaient se donner la main…: Matthias, Mattis, Theis, Theissen (Allemagne) ; Mathy, Mathissen, Thissen... (Belgique et Pays-Bas) ; Matthew, Matthewsen (Angleterre) ; Matthain, Matheson, Mac-Mahon (Ecosse et Irlande) ; Mathyssen, Theyssen, Thyssen (Pays-Bas) ; Matossian (Arménie) ; Mateo, Mateos (Espagne) ; Matteo, Matteotti, Mattucci, De Matteo (Italie) ; Mathiopoulous, Mathioudakês (Grèce), etc.