Menoux
Ce patronyme pourrait avoir plusieurs origines géographiques différentes. À la fin du XIXe siècle, il était fortement représenté en Lorraine, notamment dans la Meuse, mais aussi en Haute-Marne et les Ardennes. D’autre part, nous le retrouvons en Ille-et-Vilaine et en Indre-et-Loire. Pour les foyers originaires de Lorraine, pensons tout d’abord à la vieille racine germanique, de Magin-wulf, composée de magin, « force » et wulf, « loup ». Comme patronyme Menoux est porté par 135 foyers en France, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Haute-Marne, mais aussi Ille-et-Vilaine, Finistère, etc. Pour les familles Menoux de Bretagne, rappelons l’existence du patronyme Kermaen, Kermenou, de ker, « domaine » et de maen, « grand », « puissant ». Intéressons-nous aussi à saint Menulphe (Menulphus) ou Menoux, ou encore Menou, fils d’un roi breton du VIIe siècle. Un saint homme d’origine bretonne qui passa sa vie en dehors de Bretagne et qui est honoré dans d’autres régions françaises. Pour l’anecdote : d’après une légende ancienne dans l’abbatiale de Saint-Menoux dans l’Allier, il existe un sarcophage en pierre creusé d’une ouverture... dans laquelle les « simples d’esprit », les « bredins » ou « berdins » devaient poser la tête. Après une prière incantatoire à saint Menoux, ils arrivaient, en principe, à retrouver toutes leurs facultés... On appelait ça « débrediner » quelqu’un... Formes patronymiques proches : Menou, 610 foyers en France dont 160 en Bretagne, 70 dans le Centre, 50 en Midi-Pyrénées ; Menoult, de Menou, Mesnoux, toutes très rares en France, moins de 10 foyers.