Métenier
Les patronymes issus d’anciens noms de métiers nous rappellent l’existence de professions aujourd’hui pratiquement disparues comme celle de Métenier ! Curieusement des familles portent toujours le nom de professions dont nous ne connaissons plus les usages ni les techniques. Voilà peut être une bonne occasion de retrouver les gestes sacrés des ancêtres, à l’occasion de recherches sur les vieux métiers et de mettre en valeur la « belle ouvraige » si cher aux artisans des siècles passés. C’est aux XVe et XVIe siècles au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que le surnom Métenier est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille. Nous sommes en présence d’un ancien surnom d’intendant ou de métayer. À rapprocher de Métayer, de l’ancien français meitier, moitié et de meiteier, « celui qui donne la moitié de sa récolte pour la location de la terre qu’il exploite » : « Le metayer partit a moitie avec son maistre... » (XVIe siècle). Fréquence et localisation : comme patronyme Métenier est porté de nos jours porté par 200 foyers en France. Il était déjà présent notamment dans l’Allier, le Cher, la Creuse à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Nièvre et le Puy-de-Dôme à la fin du XXe siècle. À signaler la forme Métegnier, beaucoup plus rare, 10 foyers en France, présente en Creuse. Pour mémoire, Métayer est porté de nos jours par 1 890 foyers soit environ 5 000 personnes, ce patronyme occupe le 824e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre partagé entre l’Ouest (Vendée, Bretagne, Normandie) et la Picardie.