Michel
Les aménagements et les travaux de restauration du Mont-Saint-Michel, ont récemment mis en lumière cette « Merveille de l’Occident » dans les médias. Dès le VIIIe siècle, saint Michel est devenu le protecteur de l’Église romaine et de la France comme l’atteste encore aujourd’hui le rayonnement de l’abbaye normande du Mont-Saint-Michel. Connu sous le nom in monte qui dicitur Tumba, vers 850, le mot tumba, « tombe », rare en toponymie, est à interpréter dans le sens de « tertre », « élévation », il devient « Monte Sancti Michaelis » en 966. Le Mont-Saint-Michel doit son existence à l’apparition de l’archange saint Michel devant saint Aubert, évêque d’Avranches qui fait construire au début du XIIIe siècle un sanctuaire sur le mont Tombe, à l’époque simple îlot granitique. En 966, sur demande du duc de Normandie, une communauté bénédictine s’installe sur le rocher. Très rapidement devenu lieu de dévotion, l’économie du mont est tributaire, pendant douze siècles, des nombreux pèlerinages à Saint Michel, jusqu’à la Révolution française, où la population locale s’installe pour proposer gîte et couvert aux « miquelots », des dévots, appelés aussi « michelets » qui venaient de toute l’Europe du Nord. Nota : Michelet est un patronyme très fréquent en France de nos jours, avec 1 949 foyers, bien présents dans l’Ouest. Pour sa part, Miquelot ne compte que 30 foyers en France, notamment dans le Calvados. Pour aller plus loin, signalons également la présence de quatre-vingt communes « Saint-Michel » en France. Au Moyen-âge, à la saint Michel, le 29 septembre, on connaissait la qualité des récoltes et les cours établis. Traditionnellement, les fermiers et métayers payaient le fermage et le métayage à cette date. C’est également ce jour que prenaient fin les contrats des ouvriers agricoles. Le nom de baptême porté par le culte de l’archange Michel (en hébreu Mikael, « qui est semblable à Dieu ») décrit dans la Bible comme le vainqueur du dragon, symbole de l’esprit du Mal. Le patronyme Michel atteste largement de sa popularité. Avec 26 330 foyers en France, il occupe le 12e rang des noms les plus fréquents en France et se montre très présent sur l’ensemble du territoire.