Miécaze
Ce patronyme correspond à un ancien surnom donné à une personne qui habitait au milieu d’une côte, au centre d’une clairière ou encore à mi-chemin entre deux bourgs. À rapprocher de l’occitan mieg, mieja, « à moitié de ». Comme patronyme Miécaze est porté par 45 foyers dont la moitié dans le Cantal, avec une forte représentation à Paris qui s’explique par l’émigration des Auvergnats vers la capitale au XIXe siècle. Il s’agit là du surnom donné à l’homme originaire d’un lieu-dit « Miécaze » (« la maison située à mi-chemin sur la côte »), sur la commune de Saint-Etienne-Cantales dans le Cantal. Cette hypothèse semble confirmée par l’existence de nombreux Miolane (145 en France dont 60 dans le Puy-de-Dôme, également présent dans la Loire, le Rhône, en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire), dont le nom est également issu d’un lieu d’origine (« Miolane », sur la commune de la Chapelle-Agnon), avec le sens premier de « sanctuaire central » (du gaulois medio, « milieu » et de lann, « endroit consacré »). Mais, comme rien n’est jamais simple, il nous faut également penser à une autre piste qui nous amènerait plutôt vers un diminutif affectueux, d’abord surnom, devenu ensuite nom de famille : de mye, forme diminutive « d’amie », « maîtresse », en ancien français, comme dans cet extrait d’un dictionnaire ancien : « Volontiers prendroit une mye,/ Si je n’avoys peur de Grant Dieu », XVIe siècle.