Mielvaque
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France. Remontons le temps : le Moyen Âge a vu se développer le nom de lieu « Mi-le-va-que », dans le sens de « milieu des terres vacantes, inhabitées », par la suite est apparu le surnom de « l’homme qui était originaire de ce dit lieu » déformé en « Mielvaque », voire «Millevaque». À cette époque, pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi qu’à partir du XIVe siècle, un surnom « (originaire de) « Mi-le-vaque » a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des « terriers » (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. À rapprocher bien sûr du nom de la commune de « Millevaches » en Corrèze, l’attraction du nom des paisibles « résidentes » des pâturages alentours ayant transformé le sens originel Fréquence et localisation : le patronyme Mielvaque compte 75 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà présent dans le Cantal et en Corrèze à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Lot, la Haute-Garonne et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Mielvaque soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Les patronymes proches Millevaque et Mielvac, se montrent très rares, moins de 10 foyers chacun.