Mollet
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Mollet », celui qui était originaire d’un des nombreux lieux-dits « Mollet », comme ceux de l’Ain, de l’Allier, des Ardennes, de la Côte-d’Or, de l’Indre-et-Loire, de l’Isère, de Saône-et-Loire, etc. À comprendre comme «l’endroit caractérisé par une terre souple », de l’ancien français mol, « mou ». Autres pistes, des noms de lieux-dits situés sur des hauteurs arrondies, de l’ancien français molèt, « tête supérieure de l’os de la cuisse d’un boeuf ». C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Mollet compte 1 210 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Nord, le Pas-de-Calais à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Seine-Maritime, l’Aisne, l’Oise et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Forme proche Molette, portée de nos jours par 100 foyers en France, Rhône-Alpes, Ile-de-France Provence-Alpes-Côte-d’Azur, nom de lieu-dit d’origine « caractérisé autrefois par une petite meule de foin ».