Moret
Le surnom donné à l’homme qui avait la peau brune (comme un Maure) explique en partie l’origine de ce nom de famille. Le surnom Moret a pu apparaître dès le XIIIe siècle, mais ce n’est qu’à partir du XIVe siècle qu’il a commencé à être inscrit dans les anciennes chartes et les registres des terriers, précurseurs du cadastres puis au XVe siècle, au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille. À son origine l’ancien français maure, more, autrefois le nom donné aux habitants de l’Afrique du Nord et, par confusion, celui de tous les hommes originaires d’Afrique, voire des Indes, comme dans : « Il se mit sur ses vieux jours à aimer une more, qu’il aima et tint en ses délices, de telle sorte qu’il dedaigna toutes sortes de beautez et toutes autres dames honnestes... » (XVe siècle) Autres possibilités : une forme du nom de baptême popularisé par le culte de saint Maur ou More (« celui qui a la peau brune »). Saint Maur, disciple de saint Benoît (VIe siècle) et quatorze saints et bien-heureux portent le nom de Maur, Maure, de Maurin ou encore de Morin. Fréquence et localisation : comme patronyme, Moret est porté par 1 800 foyers soit environ 5 000 personnes et occupe le 879e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le situait principalement dans l’Aisne, la Marne, l’Allier, la Saône-et-Loire, la Creuse à la fin du XIXe siècle, auxquels il faut ajouter le Nord, la Meurthe-et-Moselle et l’Ile-de-France à la fin du XXe siècle.