Morvan
Le surnom d’un marin pourrait expliquer l’origine de ce nom de famille (du breton mormam, « homme de la mer » ). À partir du XIIIe siècle, pour différencier nos ancêtres qui ne portaient que leur nom de baptême, certains noms de métiers, comme Morvan, furent adoptés comme surnoms. C’est plus tard, aux XVe et XVIe siècles, au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de métier est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille. Le grand nombre de Morvan en Bretagne de nos jours semble confirmer cette hypothèse, nous éloignant singulièrement des monts du Morvan (en celte « montagnes boisées ») au nord-est du Massif central. Le dénommé Morvan, roi des Bretons, élu en 818, refusa de continuer à payer un lourd tribut à Charlemagne. Pour se défendre, il leva une armée, mais trouva la mort face aux troupes envoyées par l’empereur à sa rencontre. Nota : Morvan est aussi considéré comme un nom de baptême. Fréquence et localisation : comme patronyme, Morvan est porté de nos jours par 4 515 foyers, soit environ 12 000 personnes et occupe le 248e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le situait déjà principalement en Bretagne, notamment dans le Finistère et les Côtes-d’Armor à la fin du XIXe siècle. Nota : ce patronyme était présent à la fin du XXe siècle dans la quasi totalité des départements à l’exception de la Lozère, la Haute-Marne, la Meuse, le Doubs et les Alpes de Haute-Provence L’histoire a retenu mémoire du baron de Morvan, maréchal de camp, colonel de l’un des régiments de grenadiers de la vieille Garde de Napoléon. En 1815, il fut condamné à mort en raison de sa fidélité à l’Empereur.