Nataf
Ce patronyme est né sur la rive sud de la Méditerranée. Selon toute vraisemblance, il faut attendre la fin du XIXe siècle pour en voir une trace écrite à la suite de la naturalisation d’office des Israélites d’Algérie. Le décret du 24 octobre 1870 déclarait : « (sont) citoyens français les israélites indigènes des départements français ». Il les a incorporés à la Nation, des points de vue à la fois ethnique et civil. L’ouvrage de Maurice Eisenbeth, Les Juifs de l’Afrique du Nord, paru à Alger en 1936 prend bien la mesure de cette (r)évolution. Basé sur les meilleurs documents disponibles à l’époque, il étudie les mouvements de population, l’état civil et les annuaires des professions. Dans un acte juridique dressé à Pampelune (Espagne) le 30 octobre 1390, un dénommé Josué b. Joseph explique « que les créances de Don Isaac b. Moïse Aden Nataf devront servir de caution ». Côté étymologie, nous sommes en présence d’un nom biblique ayant valeur de « résine odoriférante », probablement de l’encens. Fréquence et localisation : le patronyme Nataf compte 400 foyers en France de nos jours. Il se montrait très peu présent en métropole à la fin du XIXe siècle, avec une montée en puissance au cours du XXe siècle avec 118 naissances en France entre 1941 et 1965 et une forte présence à Paris et dans la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.