Navier
Ce nom semble issu du latin navis qui a donné le vieux français nef, « navire », « bateau ». S’il s’explique aisément dans les anciennes provinces proches de mers et d’un océan, il est plus difficile de comprendre son surnom originel, sauf à chercher celui d’un batelier, souvent un passeur de rivières, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Fréquence : le patronyme Navier compte 45 foyers en France de nos jours. Localisation : Il se montrait déjà bien présent en Ile-de-France et à la Guadeloupe à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Côte-d’Or et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. L’Histoire a retenu mémoire de Claude Louis Navier, (Dijon, 1785 - Paris 1836, un ingénieur (expert des ponts suspendus) ; mathématicien (spécialiste de la mécanique des fluides) et économiste (précurseur de la comptabilité analytique). Formes patronymiques proches : Navière, 50 foyers en France Côtes-d’Armor, Eure-et-Loir ; Navières, moins de 10 foyers en France, Seine -Maritime ; Naviez, 10 foyers en France Nord ; Navion, 30 foyers en France Côte-d’Or, Doubs, Navelot, 35 foyers en France Meuse, Marne ; Navoizat, 40 foyers en France Saône-et-Loire, Rhône. Autre piste, le surnom d’un producteur de naves (du latin napus, « navet »). Autrefois à la base de l’alimentation, le navet était surnommé « légume de disette » ou « légume des pauvres », il a perdu sa prédominance avec l’arrivée de la pomme de terre.