Nelias
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine eure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore la rive d’un paisible cours d’eau. Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a souvent surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Nelias », « Nélias », l’homme qui était originaire d’un lieu connu comme une « terre nouvellement défrichée » (du latin novalia, « nouveau »), ou « l’homme qui était originaire d’un lieu où poussait un né ier » (ancien français nesple, « nè e »…) Entre le XIVe et le XVIe siècle, ce nom d’origine a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Nelias, Nélias compte 65 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans le Finistère, en Charente à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Vaucluse, la Haute-Vienne, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Formes patronymiques proches : Neslias, Nesliat, Neslier, très rares, moins de 10 foyers en France, Charente ; Nesle, Nesles, également très rares, moins de 10 foyers en France, Bourgogne.