Paoli
Le nom de baptême popularisé par le culte de saint Paul (du latin paulus, « le petit ») explique ce patronyme. Saint Paul, apôtre des païens (Ier siècle) : d’abord connu sous le nom de Saul, il persécute les chrétiens en Syrie et c’est sur le « chemin de Damas » qu’une force extraordinaire le terrasse tandis que la voix de Jésus lui dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ». Converti au christianisme sous le nom de Paul, il parcourt différents pays d’Asie Mineure en prêchant aux païens et écrit ses Épîtres aux Corinthiens, aux Ephésiens, aux Colossiens, etc. Quatorze autres saints et bienheureux portent le nom de Paul. Fréquence et localisation : le patronyme Paoli compte 1 650 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent en Haute-Corse et en Corse-du-Sud à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter les Bouches-du-Rhône, le Var, le Nord, le Rhône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Pour mémoire : Paul, avec 4 275 foyers, soit environ 11 500 personnes, ce patronyme occupe le 277e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre partagé entre la Bretagne, le Nord, la Lorraine et la Provence.
Le nom en Europe : Paulus (Allemagne) ; Pauwels (Belgique et Pays-Bas) ; Pauls (Angleterre) ; Pablo (Espagne) ; Paolo, Paolino, Paolillo (Italie) ; Pavlos (Grèce) ; Pawlevski (Pologne) ; Pavelevitch, Pavlov (Russie), Boggossian (Arménie), etc.
L’histoire a gardé mémoire de Pascal Paoli, patriote corse (1725-1807), ami de Rousseau et de Voltaire. Bien décidé à obtenir l’indépendance de son pays, il combat successivement les Génois et les Français sans pouvoir parvenir à son but. Il reste un héros absolu sur l’île de Beauté.