Percheron
Nous sommes de toute évidence devant un « ethnique », entendez par là le nom d’un peuple devenu nom de famille… Les premiers « Percheron » venaient de la Perche et était dénommés ainsi quand ils s’installaient ou voyageaient dans une autre province de l’ancienne France. La Perche, vaste région partagée entre l’Orne, l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, la Sarthe dont le centre historique est Mortagne/Orne. À son origine, le latin Pertica terra, « ensemble de territoire partagé (au moyen d’un instrument de mesure, la perche) entre les vétérans d’une colonia. » Ce nom est ensuite devenu Perticus Pagus puis Perche et s’appliquait à un petit territoire vers Mortagne avant de nommer le vaste ensemble évoqué plus haut. Le patronyme Perche, Perché, 635 foyers en France (Nord, Saône-et-Loire, Ille-et-Vilaine, Loire, etc.), évoque une longue gaule de bois, c’était aussi le nom d’un lieu où les oiseaux se perchaient, un conseil de prud’hommes, voire un petit soulier d’enfant. À rapprocher des lieux-dits « Le Perchois », quatre dans l’Aube, un dans la Nièvre et un en Haute-Saône… qui n’ont pas donné de noms de famille. Le patronyme Percheron compte 725 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Eure-et-Loir, dans le Loiret, dans l’Yonne à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Maine-et-Loire, la Sarthe et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.