Poissonnet
Nous sommes en présence d’un ancien surnom de pêcheur ou de marchand de poisson, du latin pecis qui a donné l’ancien français pisson, « poisson », comme dans cet extrait : « Si les mois ne sont errez (s’ils ne sont pas en ‘r’), le pisson ne mangerez...» (XVIe siècle).
Fréquence et localisation : le patronyme Poissonnet compte 230 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent en Vendée, dans le Loiret à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’Allier, la Saône-et-Loire, la Charente-Maritime et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Formes patronymiques proches : Poissenot, 175 foyers en France, Aube, Vosges, Côte-d’Or ; Poissonnier, 480 foyers en France, Nord, Vosges, Paris, etc. Pour mémoire Poisson, 3 540 foyers en France, est présent à Paris, dans le Loiret, la Seine-Maritime, la Manche, la Sarthe, etc.
Dans le sud de la France : Peisson, 35 foyers en France, Provence ; Peysson, 385 foyers en France, Drôme, Ain, Isère ; Peyssou, Tarn, Haute-Garonne ; Peix, 190 foyers en France, Haute- Vienne, Creuse, Pyrénées-Orientales ; Peyssonneaux, 25 foyers en France, Loire etc.
Autres anciens surnoms en relation avec les poissons devenus noms de famille :
- Goujon, 2 650 foyers en France, présent en Saône-et-Loire, dans le Maine-et-Loire, en Seine-Maritime, dans l’Ain, le Rhône, etc. Anciens surnoms de pêcheurs ? du latin gobio, « petit poisson de mer » qui a donné le provençal gobi et l’ancien français goujon, « poisson d’eaux claires », comme dans : « Deux tronçons de carpe et quatre goujons fris... » (XVIe siècle).
- Chabot, 2 345 foyers en France situe en Vendée, dans l’Allier, les Hautes-Alpes, en Dordogne, etc. Représente d’anciens surnoms d’hommes dont la forme de la tête était caractéristique (grosse ou déformée ?), de l’ancien français chabot, « poisson d’eau douce à grosse tête » comme dans : « Les terroirs pierreux et sablonneux nourrissent les truites, chabots et cheviniaux...» (XVIe siècle).
- Barbot, 1 720 foyers en France, fréquent en Ille-et-Vilaine, dans la Vienne, à Paris, dans le Calvados, en Gironde, à comprendre comme d’anciens surnoms de pêcheur, par allusion au barbeau ou barbot, poisson de rivière très apprécié pour sa chair tendre, d’après le latin barbus, « (poisson) barbu ».