Ros
Le patronyme Ros, porté en France par 1 100 foyers en France comptait 124 naissances en France sous ce nom en 1891 et 1915 et se montrait présent dans les Pyrénées-Atlantiques, le Var, l’Hérault, les Alpes-Maritimes et la Seine-Maritime. Ses 1 107 naissances entre 1966 et 1990 le situent en plus très fortement dans le Rhône, les Bouches-du-Rhône, la Gironde, le Gard. Ce constat est intéressant puisqu’il montre dans l’analyse des prénoms portés une proportion assez bien équilibrée de prénoms originaires d’Italie et d’Espagne, voire du Portugal. Dans l’absolu Ros pourrait représenter une forme de Rossi, nom de famille le plus fréquent en Italie, plus de 68 000 familles… Rossi (5 900 foyers en France) et Rosso (1 100 foyers en France), sans oublier Rossini (360 foyers en France) représentent d’anciens surnoms d’hommes roux, du latin rufus, russus, « rouge ». À noter aussi l’existence de localités comme Rosà, commune de la province de Vicence dans la région Vénétie ; Rose, commune de la province de Cosenza, dans la région de Calabre, en Italie ; Rossa est une commune de la province de Verceil dans le Piémont en Italie.
Pour mémoire, Rose est aussi un ancien nom de baptême évoquant la fleur, la pureté, voire la pudeur. Remarquons que le vieux français rose désignait de façon poétique la virginité féminine, comme dans cet extrait d’un texte du Moyen âge : « Ung docteur tres sage nous décrit que, pour cueillir la rose, riche amoureux a toujours l’avantaige…» (XVIe siècle).
Différentes formes patronymiques : Rose, 3 185 foyers en France, 523e rang des noms les plus fréquents dans l’Hexagone, bien représenté dans le Nord, le Pas-de-Calais ; Rosant, 100 foyers en France, présent dans la Somme ; Rosand, 30 foyers en France, présent en Côte-d’Or.
Autre dérivé proche dans la forme mais pas dans la géographie : Ross, 180 foyers en France et Roos, 600 foyers en France, Alsace, Moselle, Hauts-de-France… avec deux options : un ancien surnom d’éleveur de chevaux (ros, « cheval » en allemand) ou l’évocation ironique d’un « mauvais cheval », cf. la « rossinante » de Don Quichotte (de l’espagnol rocin, « cheval de bas rang »)…