Rouinvy
À part le premier Rouënvy que l’on a pu trouver dans des actes seigneuriaux (aveux) vers 1450-1500, les autres semblent plus se rapporter à des compréhensions phonétiques du fait du manque de culture des gens à l’époque (ne savant ni lire et écrire, encore moins signer) à l’exception de certains ayant rang dans la société. La forme Rouinvy quant à elle est constante depuis 1850 environ. La plus ancienne mention du nom se trouve dans un acte du XVe siècle (vers 1450) de la Seigneurerie dite de la ville-Brexelet avec Olivier Rouënvy, Guyon Rouënvy. L’histoire, par tradition orale, veut que le premier du nom faisait partie d’un équipage irlandais (ou anglais) qui fit naufrage sur la côte bretonne sur la commune de Pléneuf (dans les Côtes-d’Armor aujourd’hui). Cet équipage fut gardé captif par le seigneur local. Or le fils de ce seigneur était blessé depuis quelque temps suite à une chute de cheval. Les «barbiers-chirurgiens » de l’époque l’estimaient perdu. On fit dire au seigneur qu’il y avait un prisonnier qui possédait des dons de guérisseur, on le fit appeler et ce dernier réussit une guérison. En remerciements, le seigneur lui donna la liberté ainsi qu’une terre. C’est ainsi que le patronyme Rouinvy s’installa sur la commune de Pléneuf et qui en demeura très longtemps l’unique berceau ou pratiquement jusqu’aux années 1945/1950. Fréquence et localisation : le patronyme Rouinvy compte 35 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans les Côtes-d’Armor à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter l’Ille-et-Vilaine et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. On connait plusieurs variantes avec Rouinvy-Michel, Rouinvy-Veillet, Rouinvy-Ligez, etc. En Grande-Bretagne, nous avons identifié dans le blason de sir Thomas Ronye dans l’excellent Dictionnary of heraldry de Joseph Foster paru dans sa première édition en 1902. Cette proximité de forme ne préjuge cependant en rien d’une relation généalogique avec le personnage évoqué plus haut.