Taboulet
Nous pourrions être en présence d’un rare surnom évoquant l’ancien français tabulaire, « caissier », « changeur » comme dans : « si ordonnerent ilz V (cinq) hommes lesquelz ils appellerent tabulaire pour cause ces tables sur lesquelz ils contoient les pecunnes (la monnaie)» (XVIe siècle). D’autre part, même si plus éloigné dans la forme, un ancien surnom de tabuliste, « l’homme qui établissait la table des matières de livres », semble possible. Fréquence et localisation : le patronyme Taboulet compte 85 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent en Saône-et-Loire, dans la Loire à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Rhône, le Cher et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Formes proches patronymiques : Taboulot, 95 foyers en France, Saône-et-Loire, Nièvre, Paris. Formes très rares, moins de 10 foyers : Taboulin, Orne, Sarthe ; Taboullot, Nièvre ; Taboulou, Guyane. Lieux-dits aux formes proches : « la Taboulerie »», commune de Séguy dans l’Indre ; « le Trait-Tabouleau », commune de Poitiers dans la Vienne, ce nom vient de celui du clerc Jean Tabouleau, fondateur au XVe siècle d’une chapelle dédiée à Sainte-Catherine, située près de la fontaine du quartier du Porteau. Nota : sans aucune relation avec les patronymes précédemment cités, le nom du plat libanais « taboulé » vient du dialecte arabe levantin septentrional tabūleh, mot dérivé du verbe tabbala signifiant « assaisonner ».