Thienot
Nous sommes en présence d’une forme du nom de baptême popularisé par saint Étienne (en grec stephanos, « couronné - de gloire - »). Il n’est sans doute pas inutile de rappeler que saint Étienne, 23e pape, vivait au IIIe siècle de notre ère. Son culte s’est répandu dans tout l’Occident, avec une très forte influence en Hongrie où un duc du XIe siècle portant son nom devint lui-même un saint homme et le premier roi de son pays. Quarante-deux autres saints et bienheureux ont porté le nom d’Étienne au cours des siècles. La cité de Saint-Étienne dans la Loire doit son nom à la paroisse dédiée à saint Étienne et à saint Laurent qui avait été fondée au Xe ou au XIe siècle par les Durgel, seigneurs de Saint-Priest. Les premières traces écrites de son nom remontent au XIIe siècle et mentionnent Sanctus Stephanus de Furano - Saint-Étienne de Furan (de « Furania », dieu du feu chez les Gaulois). Étienne : avec 6 570 foyers, soit environ 14 500 personnes, ce patronyme occupe le 190e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre bien représenté sur tout le territoire français, à l’exception du Sud-Ouest où il est moins fréquent. Variantes moins fréquentes : la forme ancienne Estienne, 630 foyers en France, présente en Provence ; Estienny, 20 foyers en France, Midi-Pyrénées ; Etienney, 100 foyers en France et Estienney, 30 foyers en France, Haute-Saône, sans oublier Etiennot, 20 foyers en France, Lorraine. Le patronyme Thiénot, forme d’Et(h)ie(n)not après aphérèse, chute de la première syllabe, compte lui 70 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Aube à la fin du XIXe siècle, auquel il faut ajouter l’Orne et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.