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Accident ferroviaire de Saint-Michel de Maurienne : Geneanet a terminé l'arbre généalogique des 435 victimes

Survenue en pleine Première guerre mondiale, il y a 105 ans, le 12 décembre 1917, la catastrophe ferroviaire de Saint-Michel de Maurienne a marqué les esprits, puisqu'elle a longtemps été le plus meurtrier des accidents de chemin de fer. Cet anniversaire signe la fin du projet collaboratif lancé par Geneanet, visant à inclure les 435 victimes et leur famille au sein d'un même arbre généalogique. Il comporte en tout 33.000 personnes et concerne des familles de toute la France. 

Les circonstances du drame qui a causé la mort de 433 militaires et 2 civils sont indirectement liées à la guerre. Ce train rempli de plus de 1.000 soldats en permission partis fêter Noël en famille provenait d'Italie et se dirigeait vers Lyon, puis Chagny en Saône-et-Loire. Bondé, le convoi de 17 voitures prend de la vitesse dans une longue descente et devient incontrôlable. Le train déraille, les permissionnaires meurent souvent brûlés dans l'incendie qui s'est déclaré. 

Le travail d'hommage mené par une vingtaine de bénévoles de Geneanet a permis de mieux connaître cet événement volontairement passé sous silence et conservé secret par les autorités de l'époque, vu le contexte de la Grande Guerre. Quelques articles de presse l'évoquèrent au long du XXe siècle, mais il fallu attendre 2007 pour qu'un véritable travail de recherches archivistiques soit effectué à la demande d’André Pallatier, habitant de Saint-Michel-de-Maurienne où se déroula l’accident. Celui-ci publia un livre “Le tragique destin d’un train de permissionnaires”, éditions l’Harmattan, 2013. 

Pour achever ce devoir de mémoire, les bénévoles de Geneanet ont mis un nom, une famille et une histoire sur toutes les malheureuses victimes de ce déraillement. Dans l'arbre généalogique, l’onglet “Victimes” en donne la liste ainsi qu’une carte et diverses statistiques. Une erreur historique a également été réparée. Les chiffres officiels annoncent 435 victimes dont 433 militaires. Il n'y en a eu que 434, Geneanet ayant retrouvé la trace d'un survivant, René Emile Goussin, qui a manifestement été ajouté par erreur à ce décompte. 

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