Métiers de nos ancêtres

Morutier

A la fin du Moyen Âge, la morue devint le poisson le plus consommé dans le Royaume de France, au détriment du hareng. Il faut dire que l’Église encourageait ses fidèles à manger du poisson chaque vendredi et pendant les quarante jours de Carême. La morue salée est un poisson qui se transporte, se conserve bien et pouvait de ce fait atteindre le moindre village du centre des terres. A partir de 1504, des bateaux bretons se risquèrent à pêcher au large de Terre-Neuve, tout au nord de l’Amérique. Le plancton y est particulièrement abondant, attirant des myriades de petits et de gros poissons. A côté des morutiers et terre-neuvas, ceux que l’on nommait « graviers » formaient une main d’œuvre très peu qualifiée composée en majorité d’enfants ou de très jeunes hommes qui partaient pour la saison, effectuant le trajet de deux à trois semaines à fond de cale, et trouvant sur place un climat rigoureux, une piètre nourriture et des myriades de moustiques. Ils avaient pour tâche, vivant sur Terre-Neuve et plus tard sur les « french shores », les «rives françaises» de débarquer le poisson, d’aider à le préparer et de faire sécher les morues sur les graves ou galets des plages. Une autre méthode consistait à faire sécher la morue au vent, en l’exposant accrochée à de grands échafaudages, les « chauffaudiers» qui préparaient ainsi le poisson.

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09.11.2020
Métier de nos ancêtres