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Le parler de nos ancêtres : une mémoire fragile à sauvegarder
Dossier
... 1980 et 1990, suivis par la Marine, les Finances, l’armée de Terre, le Conseil d’État. Puis c’est au tour de grandes entreprises comme la SNCF ou EDF, des syndicats, des collectivités locales, des Archives départementales (Aveyron, Hautes-Alpes, Landes, etc.). Depuis les années 1990, la collecte des archives orales se banalise et les centres accueillant des ressources orales se multiplient. Cela explique l’éparpillement d’aujourd’hui de toutes ces collections ... de ce qui ne fera pas l’objet d’un écrit. « L’écrit traduit surtout des activités, des faits, alors que l’oral restitue mieux les sensibilités, les impressions : organigrammes, précisions, chronologie sont des éléments à rechercher dans l’écrit ; ambiance, atmosphère, climat, “air du temps” sont des éléments caractéristiques de l’oral que l’archive papier, écrite, n’apportera jamais, tout comme les rivalités, les mentalités, les ... (état civil, cadastre, presse ancienne, notariat, etc.), même si certaines opérations font figure d’exception, comme la numérisation des partitions baroques et classiques des ducs d’Aiguillon au XVIII e siècle par les Archives de Lot-et-Garonne ou celle de dix-huit fonds sonores ou audiovisuels, qui concernent plus des débats des assemblées départementales que des parlers locaux. Ce patrimoine oral fait rarement l’objet d’une politique de diffusion et de valorisation ...