Métiers de nos ancêtres

Copiste laïc

Accompagnant un intérêt croissant des élites pour la littérature, le droit, les ouvrages techniques (chasse, guerre...), elle constituait une « nouvelle culture laïque » composée ou traduite du latin en langue vernaculaire (locale). Il semble que, dès le 12e siècle, des ateliers de fabrication se spécialisèrent en la matière, en Champagne, notamment. Les exemples de manuscrits de ce type réalisés à la fin du Moyen Age pour de riches clients et splendidement enluminés sont multiples. Le Livre de Chasse que Gaston Phébus, comte de Foix, « dicta » lui-même à un copiste entre 1387 et 1389 en est un bon exemple. En effet, dès le 12e siècle, le mécénat princier joua un rôle capital dans la montée en faveur des œuvres littéraires écrites en langue « vulgaire ». Dans ces manuscrits, l’image prenait une place prépondérante. L’im- portance des ateliers d’enluminure vint à dépasser celle des ateliers de copie. Les artistes les plus fameux en leur temps se prêtèrent à l’exercice, animant des équipes au sein de leurs ateliers. Quoi qu’il en soit, des rapports étroits semblent avoir existé alors entre le client-commanditaire et le copiste qui était souvent tout à la fois traducteur et éditeur. Les scribes se chargeaient de l'ensemble de l’ouvrage, aidés par les enlumineurs.

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09.11.2020
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