Albin Sabatier, colonel du Génie
Aubin (alias Albin) Sabatier, un de mes grands oncles, colonel du Génie, est né en 1861 à Thiviers. Au début de 1914, il sert au Maroc. Dès la déclaration de guerre, il demande à rejoindre la France combattante et débarque sur les côtes françaises le 21 septembre.
Dès son arrivée, il est affecté au 33e corps d’armée comme commandant le génie du corps et y passera quatre années. Atteint par la limite d’âge, le 17 septembre 1918, il est muté à Gisors, comme officier de réserve, à la direction du génie des Etapes. Arrivé à son poste en parfaite santé, le 11 octobre il meurt, terrassé en quelques heures par …la grippe espagnole, un mois, jour pour jour, avant d’avoir pu savourer le fruit de toutes ces années d’épreuves.
Laissons le Général qui l’a accueilli à Gisors, lui rendre hommage : « Pendant quatre ans de guerre, il suivait son Corps d’Armée dans tous les secteurs désormais historiques où il était engagé, organisant les mines de Carency, les défenses de Verdun, jetant les ponts sur la Meuse, préparant les terrains d’attaque du Chemin des Dames, perfectionnant les défenses des Vosges, il donnait partout la preuve de sa valeur personnelle et de sa compétence technique, ayant l’absolue confiance de ses chefs qui s’appelaient alors Pétain et Fayolle ». Ce dernier écrivait de lui : « C’est un officier accompli qui ne sera inférieur à aucune situation, à aucune tâche. »
Il fut récompensé par le grade de colonel qu’il obtenait au bout de 27 ans de service de grade d’officier et par la croix d’Officier de la Légion d’honneur et la Croix de guerre. « Colonel Sabatier, je suis venu vous apporter l’hommage de l’affection de vos camarades, de l’estime de vos chefs, de la reconnaissance de l’Armée. Vous êtes tombé à votre poste aux Armées, faisant votre devoir, plus que votre devoir ».
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