Louis Morin, sauvé par une médaille
Étant de la classe 1911, mon grand-père, Louis Morin, était encore sous les drapeaux lors de la déclaration de la guerre (47e RI, 4e compagnie, à Saint Malo). Parti le 6 août 1914 avec ce même régiment en tant que caporal, il fut très vite nommé sergent, puis chef de section. En l'espace de quelques mois, il fut blessé à deux reprises, d'une balle au bras droit, puis au bras gauche. La légende familiale raconte qu'une médaille miraculeuse placée à l'endroit du cœur dévia fort opportunément la trajectoire de la balle et lui permit d'échapper ainsi à un destin funeste qui aurait assurément mis à mal sa descendance. Légende à laquelle je crois d'autant plus volontiers que j'ai hérité de ladite médaille certes miraculeuse, néanmoins bien « cabossée ».
Le 10 juin 1916, Louis Morin fut affecté au 247e RI 15e compagnie avec lequel il participa aux campagnes de Champagne et de Verdun. Le 20 août 1918, il fut blessé par des éclats de grenade à la jambe gauche et dirigé vers l'hôpital de Mamers (Sarthe). C'est là qu'il obtint 33 jours de « permission à titre exceptionnel pour mariage ». Mariage célébré le 15 décembre 1918 à Ploeuc-sur-Lié (Côtes-d’Armor) avec celle qui allait devenir ma grand-mère, Jeanne Gicquel, et qui me permet aujourd’hui d’être là pour en témoigner !
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