Maître des monnaies

On comptait parmi les précurseurs des maîtres des monnaies, le célèbre saint Eloi sous Clotaire et Dagobert (vers 615-640), devenu par la suite saint patron de la corporation des orfèvres.  Philippe le Bel (1285-1314) choisit quant à lui de s’entourer d’Italiens dont BétinCassinel.

Cette fonction était hautement respectée car la « Chambre des Monnaies » désignait les maîtres d’ateliers. Elle exerçait son contrôle sur la fabrication monétaire et punissait les fautifs. Inversement, les artisans lui devaient leur protection car la chambre défendait les privilèges de la corporation. Mais surtout, elle fixait le prix des métaux, ce qui était une garantie supplémentaire contre les fluctuations et les envolées des cours où beaucoup pouvaient perdre leur boutique !

Compte tenu des valeurs en jeu, les ateliers monétaires étaient extrêmement contrôlés. Des contrôleurs, les « juges-gardes », représentaient le Roi et ses intérêts. Ils veillaient à la qualité et à la quantité des numéraires fabriqués. Au moment du pesage, le contrôleur prélevait des échantillons qu’il mettait en boîte pour le contrôle de la Chambre des Monnaies ou qu’il partageait en quatre pour un test immédiat (un morceau mis dans la boite, un pour lui, un pour le maître et un pour l’essayeur).