Notaire seigneurial

Le seigneur local, tout comme l’Église, disposent de tribunaux et parfois de notaires. Le seigneur, en effet, qu’il soit une institution (une abbaye...) ou un particulier (un noble, un bourgeois...) détient une autorité sur l’ensemble de sa seigneurie. A son droit de commander et de juger s’ajoute parfois celui de recueillir les actes publics, autre fonction de leurs notaires. Pour les seigneurs, il s’agit d’un droit ancien, que d’aucuns font remonter à Charlemagne. D’ailleurs, Jean le Bon ne l’a-t-il pas confirmé en 1351 ? Avec le temps, cependant, le nombre et l’autorité de ces notaires seigneuriaux décroit. Avec l’extension du domaine royal, les notaires du monarque l’emportent sur eux. De la même manière, l’émancipation des villes, dès le bas Moyen Age, a rejeté des cités ces représentants de l’autorité seigneuriale. Finalement, du 16e au 18e siècle, on ne rencontre ces notaires seigneuriaux que dans les grands fiefs où ils existent depuis un temps immémorial. Leur ancienneté, d’ailleurs, ne les préserve aucunement des progrès de l’autorité royale, et leurs fonctions paraissent strictement encadrées.