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8 juin : Saint Médard et sa rosière

Ce 8 juin, c'est la Saint Médard. Vers 535, ce saint homme, dont nous n’avons retenu que le fameux dicton météorologique ("S'il pleut à la Saint-Médard, Il pleut quarante jours plus tard / A moins que Saint-Barnabé lui coupe l'herbe sous les pieds"), décida de donner tous les ans à la jeune fille la plus vertueuse de sa cité une couronne de roses et une dot... de là son nom de "rosière".

Gertrude, l’une de ses sœurs, fut l’une des premières heureuses élues. Selon la tradition transmise par la suite, le seigneur de Salency dans la Somme choisissait la rosière parmi trois jeunes filles du village qu’on lui présentait un mois à l’avance. Le curé la désignait au prône et si aucun des fidèles n’articulait une critique légitime, le choix était confirmé. Le 8 juin dans l’après-midi, la rosière, vêtue de blanc, poudrée, frisée, les cheveux flottant sur ses épaules, se rendait au château en compagnie de sa famille et de douze compagnes auxquelles douze jeunes gens donnaient la main.

Comme de coutume, plusieurs violoneux précédaient le cortège, qui se dirigeait aussitôt vers l’église pour y entendre les vêpres. L’office terminé, le clergé sortait en procession avec le peuple pour gagner la chapelle Saint-Médard où la couronne de roses était bénite. Après un nouveau passage à l’église, le seigneur menait la rosière jusqu’au milieu de la grande rue où les censitaires de la commune avaient fait dresser une table, symbole du festin futur des noces. On donnait à la rosière par forme d’hommage un bouquet, un sifflet comme marque de commandement et une flèche et des balles pour symboliser les jeux auxquels elle présiderait.

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