Infos

André Poitevin, garçon boucher

Quand la guerre éclate en 1914, mon grand-père maternel André Jules Poitevin est commis boucher dans la boucherie de son père à Apremont-la-Forêt, Meuse, où il est né le 17 février 1895. Dès le 17 décembre 1914 il est incorporé dans l’armée à la 6e section de COA. Il est brun, a les yeux noirs dans un visage ovale. Il ne mesure qu’1m58cm et toute sa vie, même à 80 ans, se tiendra très droit pour ne pas perdre un seul de ces centimètres.

Il est versé dans l’infanterie et du 130e RI, qu’il rejoint en décembre 1915, il est affecté au 317e RI en avril 1916. Le 5 juin 1917 il est nommé caporal. Avec le 317e RI, il se bat d’abord en Champagne, puis dans sa région natale de la Meuse. Il reçoit la médaille et est inscrit au Livre d’Or des Soldats de Verdun pour les batailles de Thiaumont, Froideterre et Ravin des Vignes. Le 15 juillet 1918, alors que le 317e RI est pratiquement décimé lors de la 2e bataille de la Marne, il est fait prisonnier près de l’Ecluse de Vandières. Cet « excellent Caporal, brave et courageux fait preuve d’énergie et d’endurance en s’évadant des mains de l’ennemi et en regagnant nos lignes au prix des plus grands dangers. » (Citation à l’ordre de l’armée le 25 novembre 1918) En 1954 il reçoit la médaille des Évadés et en 1957 la médaille militaire lui est accordée.

Un mystère reste à élucider: il a toujours dit qu’il avait donné des renseignements après son évasion qui avaient permis de sauver un camp de prisonniers français dans la région de Vauquois d’un bombardement américain.

Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.