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Deux siècles d’aide sociale à Paris : regards sur un héritage (1796-2013)

Le Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP) propose durant quelques semaines deux expositions racontant l’histoire et l’évolution de l’aide accordée aux plus démunis dans la capitale.

Des premiers bureaux de bienfaisance créés en 1796, dans le sillage des idées de justice de la Révolution, à la structure actuelle du CASVP, l’assistance a eu pour but d’aider ceux qui en avaient besoin, mais aussi de préserver l’ordre public et supprimer la mendicité. Longtemps liée aux congrégations religieuses, elle s’est peu à peu laïcisée.

L’exposition est l’occasion de rappeler que les aides étaient accordées sur le fondement d’une enquête qui s’appuyait souvent sur une visite à domicile.

Elle montre la diversité des publics qui ont bénéficié au fil du temps des secours dispensés par les différentes structures d’aide sociale : femmes enceintes, ouvriers en quête de logement, personnes âgées ou malades, réfugiés… Des en-têtes de documents d’archives - dont les images sont présentées sur des panneaux -, révèlent aussi la variété des motifs de secours : secours de lait ou "pour chef de famille malade", "pour femmes abandonnées par leurs maris"… Autant de raisons qui font que chacun peut trouver dans les archives du CASVP ou des anciens bureaux de bienfaisance un ancêtre, à un moment ou un autre de son histoire familiale.

Même si les documents originaux ne sont pas présentés, puisque l’exposition est uniquement faite de panneaux informatifs, les généalogistes seront forcément sensibles aux quelques archives présentées, comme un registre d’octogénaires de 1828 de l’ancien 2e arrondissement…

La deuxième exposition, accessible avec le même billet, met en lumière des femmes qui, entre 1880 et 1930, ont œuvré pour venir en aide aux démunis parisiens dans l’Est de la capitale où vivait une population très modeste. Parmi elles se trouve la baronne Alquier-Debrousse qui laissa son nom à l’hospice fondé en 1884 sur l’emplacement de l’ancien château de Bagnolet dont ne subsiste plus aujourd’hui que le pavillon de l’Ermitage où se tiennent les deux expositions.

Elles sont d’ailleurs aussi l’occasion de réaliser que des trésors architecturaux porteurs d’Histoire, comme ce magnifique pavillon qui date du XVIIIe siècle, sont laissés à l’abandon par la ville de Paris qui en est pourtant propriétaire à travers son Centre d’action sociale… alors qu’un budget de 500.000 € permettrait de le restaurer.

  • Expositions "Deux siècles d’aide sociale à Paris : regards sur un héritage" et "Femmes solidaires – Sociabilité mondaine et philanthropie dans l’Est-parisien (1880-1930)" jusqu'au 25 avril 2019, Pavillon de l’Ermitage, 148 rue de Bagnolet, 75020 Paris (métro ligne 3, arrêt Porte de Bagnolet). Ouvert le jeudi après-midi de 14h à 17h30. Tarif : 3 €, réduit 2 €

  • Catalogue Paris deux siècles d’aide sociale – regard sur un héritage, 3 € en vente sur place.

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