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Henri Floquet, fleuriste

Par Anonyme

C’est à Aumale, dans ce qui était alors la Seine-Inférieure, qu’est né dans une famille de huit enfants Henri Delphin Floquet le 30 juin 1880. La famille n’étant pas riche, Henri est domestique chez plusieurs employeurs. Incorporé comme zouave en 1901, il fait son service à Alger puis à Oran. De retour, il tente sa chance à Malakoff, en région parisienne, et trouve du travail comme horticulteur fleuriste. Un an plus tard, en 1906, il épouse sa patronne Marthe Pouprou. Fort dévot, il devient membre de l’insigne compagnie des porteurs de la châsse de Sainte Geneviève à Paris et fait vœu d’adoration au Sacré Cœur comme l’attestent les médailles qu’il porte sur ce tableau.

La guerre de 1914 allait ruiner tous les espoirs du couple. Henri reprend l’habit de zouave. C’est la bataille de la Marne, puis de l’Aisne et à partir du 5 octobre celle d’Artois. Le 23 décembre 1914, quelques jours avant Noël, par une nuit calme, à Roclincourt, un fourreau de mine fait sauter une sape allemande créant un entonnoir; une mitrailleuse ennemie tirant sur l’entonnoir tue quatre zouaves. Mon grand-père, sergent au 7e zouave, était de ceux-là. Son corps ne fut jamais retrouvé.

À titre posthume, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de vermeil ainsi que la médaille militaire. Ma grand-mère reprendra le magasin de fleurs et élèvera seule ses enfants en portant le deuil jusqu’à la fin de ses jours.

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