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Jean Vincent Lacaux, capitaine gazé

Par Anonyme

Mon arrière-grand-père Jean Vincent Lacaux, né en 1885 à St Sulpice de Laurières (87), est lieutenant de réserve quand il est mobilisé le 3 août 1914. Il participe à la bataille de la Marne, puis aux combats des coteaux de Soissons (septembre/octobre 1914). Lors de la 2e bataille de Soissons (janvier 1915), il est blessé. Son « entrain et sa bravoure » lui valent une citation à l’ordre de l’Armée.

Soigné à l’arrière, il revient au front en mai 1915. Promu capitaine, il prend le commandement de la 1re compagnie du 1er bataillon du 91e régiment d’infanterie. Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1915, le 91e RI relève le 131e RI dans le secteur des Meurissons, en Argonne. Deux heures plus tard débute la grande offensive allemande du Général von Mudra. Jean Lacaux et ses hommes sont en première ligne. L’emploi des gaz et des projectiles inflammables cause d’importantes pertes. Le capitaine Lacaux est laissé pour mort sur le champ de bataille (source : JMO du 91e RI).

Un mois plus tard, il figure sur la liste des prisonniers publiée par La Gazette des Ardennes : il est à Heidelberg. Il est ensuite transféré en Suisse (photo) d’où il ne reviendra, très diminué, que le 29 novembre 1918.

Sa vie devient chaotique et un peu mystérieuse. Après un rapide divorce, il disparaît quelques années, puis s’embarque en janvier 1927 pour l’Indochine, d’où il ne reviendra qu’en 1933.

En décembre 1942, à 57 ans, il quitte Marseille pour passer en Espagne, rejoint Gibraltar puis l’Angleterre. Affecté aux Forces Terrestres en Grande-Bretagne, il est officiellement incorporé aux FFL le 10 mai1943. Démobilisé en décembre 1945, il revient en France et décède trois mois plus tard.

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