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Léon Filliette, ami de Louis Renault

Par Anonyme

Aîné d’une fratrie de six enfants, mon arrière-arrière-grand-père Léon Armand Filliette, est né à Rueil Malmaison le 30 janvier 1892. Issu d’une des plus anciennes familles de Rueil Malmaison, les Filliette sont blanchisseurs de père en fils, depuis 1780, date à laquelle la famille comptait même un blanchisseur du Roi. Mais Léon Armand, passionné de voitures, n’entend pas poursuivre l’épopée familiale. Il débute sa carrière professionnelle chez Hurtu, une entreprise de vélos, avant de faire la rencontre avec Louis Renault à Boulogne Billancourt.

Incorporé au 28e régiment d’infanterie le 10 octobre 1913, Léon Armand est appelé sur le front en août 1914. Confortant son esprit rêveur, empli de liberté et de paix, Léon Armand combat l’invasion allemande en Lorraine. Les premiers mois sont rudes malgré quelques instants cordiaux avec l’ennemi. Léon Armand et ses camarades échangent, discrètement, quelques chocolats contre du vin français pour surmonter la famine qui sévit dans les tranchées. Son expérience dans la conduite des véhicules le détache à la compagnie des omnibus de Paris en septembre 1915. Après deux permissions, toujours défenseur de paix et de liberté, il manque à l’appel les 2 avril et 4 août 1917. Il est ramené par la gendarmerie au 75e régiment d’infanterie dans l’espoir d’entendre le clairon annoncer la fin des combats.

Après-guerre, il rentre à Rueil où il retrouve sa famille, son garage et poursuit son amitié avec Louis Renault. Il meurt à Suresnes en 1958.

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