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Albert Mustin, ouvrier-mineur

Par Anonyme

Albert Mustin né à Maroeuil (62) le 30 octobre 1889, est mon grand-père, celui qui n’a pas eu le temps de l’être, même très peu de temps d’être dans son rôle de père. Il est ouvrier-mineur, aux mines de Liévin.

Il est décédé à Fromentières dans la Marne, le 10 septembre 1914, un mois jour pour jour après avoir commencé sa dernière lettre destinée à son épouse Zélia. Le début de sa lettre est daté du 10 août, quand il l’a terminé, il ne sait pas la date, il se situe fin août.

Après avoir déclaré que « les Allemands ont déjà essayé d’avoir ma peau mais ils n’ont pas encore réussi, et j’espère ne pas leur laisser prendre », il y demande des nouvelles de son frère Jules, pour savoir s’il a pu s’engager. Il ne saura jamais que Jules sera tué le 26 février 1915, 5 mois après lui, à Le Mesnil-les-Hurlus aussi dans la Marne, Jules était l’aîné, né à Maroeuil le 13 juillet 1887.

Albert est sorti de son refuge, une ferme en ruine, pour faire boire son cheval, mais l’ennemi guettait, il n’est pas revenu dans la ruine.

« Mort pour la France » pour être allé combattre loin de son village, où il repose désormais, à Angres dans le cimetière militaire, à 3km de l’anneau de la mémoire qui rappelle les noms de ses compagnons d’infortune.

Son frère Jules, lui, est porté disparu, n’a pas de sépulture personnelle, mais figure sur le monument aux morts.

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