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Francisco Martinez, zouave d'Algérie

Mon grand-père, Francisco Martinez est né le 20 septembre 1885 à Oran, où ses parents sont arrivés de la région d’Alméria. Il est âgé de 29 ans et père de deux enfants lorsqu’il est appelé à la mobilisation générale. Il rejoint la caserne de zouaves de Philippeville (Algérie) le 5 août 1914, alors que la ville vient de subir le premier bombardement de la guerre. Il revêt à nouveau l’uniforme des zouaves avec le boléro brodé, le pantalon bouffant et la chéchia à pompon rouge, celui qu’il a déjà porté pendant ses deux années de service militaire.

Intégré dans le 3e régiment de zouaves, il embarque à Alger pour Sète, d’où il rejoint Paris en train. Au sein de la 45e division d’infanterie d’Afrique, il participe en septembre à la bataille de la Marne qui stoppe l’invasion de la France. Lors de la bataille de l’Aisne, il découvre la vie dans les tranchées. C’est au cours de la bataille d’Artois qu’il est blessé, le 27 octobre, par une balle qui atteint son bras droit. Après une longue convalescence « à l’intérieur » dont il nous reste la photo ci-dessous (Francisco Martinez est au centre), il est affecté en service auxiliaire qu’il assure en Algérie jusqu’au mois d’avril 1917. Il est alors renvoyé sur le front d’Orient au sein du 2e régiment de zouaves. Il reste cinq mois à Salonique avant d’être détaché dans les mines marocaines. Démobilisé le 21 mars 1919, il arrive dans son village oranais de Saint-Cloud juste à temps pour la naissance de ma mère, le 24 avril 1919.

Vraisemblablement grâce à l’expérience acquise sur les chemins de fer miniers, il commencera après la guerre une carrière de cheminot, qui suscitera des vocations chez ses enfants et petits-enfants.

 

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