François Guichard, pédicure
François Louis Guichard, mon arrière-grand-père, est né en 1882 à Passy-sur-Seine (77). Il s’installe à Paris avec ses parents qui sont domestiques. Il fait son service militaire de 3 ans à partir d’octobre 1903, au 3e régiment de zouaves dans l’est de l’Algérie. Il finira avec le grade de caporal. À l’issue, il devient pédicure, se marie en 1908, et son fils unique nait en 1909. En 1910 et 1911, il fait ses deux périodes de réserve, au fort de Rosny dans le 14e régiment de zouaves.
À la mobilisation, il échappe aux hécatombes d’août et de septembre 14, car le bataillon dans lequel il est affecté ne rentre de la pacification du Maroc que fin septembre. C’est le 2e bataillon du 4e zouaves qui est intégré dans le 2e régiment mixte zouaves tirailleurs, nouvellement créé.
Il monte à l’assaut début novembre sur l’Aisne, à la ferme du Metz près de Moussy. Au bout de 5 jours, il fait partie des rares rescapés de sa compagnie. Cela lui vaudra certainement sa nomination au grade de sergent en décembre.
Son deuxième assaut lui sera fatal, lors des tout derniers jours de la 1ère bataille de Champagne, le 18 mars 1915. Il est porté disparu avec 150 autres zouaves de sa compagnie. Son lieu de décès est indiqué à Mesnils-les-Hurlus (Marne).
Son fils est reconnu pupille de la nation en 1920. Il intègrera les enfants de troupe et deviendra sous-officier de carrière dans l’artillerie.
À titre posthume, François Louis obtiendra la croix de guerre et la Médaille militaire lui sera concédée. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Fontevrault-l’Abbaye.
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