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Les Archives du Tarn deviendraient-elles allergiques à la généalogie ?

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C’est via un post sur le réseau social Facebook que de nombreux usagers ont appris que les Archives départementales du Tarn ne faciliteraient plus les recherches généalogiques à distance.
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Capture Facebook

Il n’est jamais inutile de rappeler que les services d’archives, quels qu’ils soient, ont pour mission de mettre à disposition des chercheurs les sources documentaires, mais n’ont pas vocation à effectuer les recherches à leur place. Les Archives départementales du Tarn radicalisent ce principe en annonçant clairement sur leur page Facebook, à grand renfort d’émoticons : « Les reproductions de documents seront limitées, voire supprimées dans le cas des recherches généalogiques. Les recherches à distance feront l’objet d’un accompagnement méthodologique, mais ne seront pas effectuées à la place des usagers. Les divers tarifs ont été revus. »

Ces nouvelles dispositions sont issues d’une délibération départementale du 17 mai 2024 déterminant des tarifs de reproduction à la hausse et surtout limités en nombre. On peut y lire : « Les Archives départementales du Tarn n’offrent pas de service de reproduction à la demande, cependant, elles examinent les demandes pour un nombre limité de copies (20 vues par an) sous certaines conditions ». Sachant qu’un seul inventaire après décès dépasse à lui seul souvent la vingtaine de pages, il faut espérer ne pas avoir trop d’ancêtres dans le département si on veut avancer ses recherches généalogiques, quand on n’habite pas sur place.

De toute façon, la page explicative dédiée aux reproductions de documents et recherches à distance indique : « Les Archives ne fournissent plus de service de reproduction pour les recherches généalogiques. Nous encourageons les visites personnelles ou à contacter les associations de généalogie locales pour obtenir de l’aide ». Comme le remarque judicieusement en commentaire sur Facebook le généalogiste Frédéric Bonnet, dont les ancêtres sont en grande partie tarnais : « Au moment où tout est digitalisé un maximum, numérisé, les Archives départementales du Tarn et le Département du Tarn décident pour la planète et l’écologie, d’obliger les citoyens éloignés à se déplacer sur place… ». Force est de constater qu’il a raison quand on lit l’annexe de la délibération où il est clairement rappelé que « l’inscription est libre et gratuite » à condition de venir consulter « sur place, en salle de lecture ».

Certes, les Archives du Tarn expliquent qu’une reproduction est un « processus complexe et délicat » qui « nécessite du temps, de l’expertise et des ressources humaines dédiées ». Mais on regrette que ce service n’ait pas capitalisé sur l’expérience de certains de ses confrères comme les Archives départementales des Hautes-Alpes qui proposent depuis longtemps des services de numérisation à la demande, même pour de « vulgaires » recherches généalogiques, sans oublier la récente initiative identique du département de la Corrèze. Et l’avantage de ces numérisations à la demande, c’est qu’elles sont souvent mises ensuite à la disposition de tous, préservant ainsi ultérieurement les documents de la consultation manuelle.

Commentaires

1 commentaire
  • Portrait de Benjamin Baudin

    Il faudra m'expliquer en quoi ajouter ces smileys/emojis/émoticônes est pertinent dans une telle prose...

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