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La généalogie des véhicules de nos ancêtres serait-elle à la mode ?

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Une petite dizaine de départements ont récemment mis en ligne sur leur site d’archives des registres numérisés d’immatriculation de véhicules. Le précurseur hors catégorie en la matière est sans doute la Côte-d’Or, dont les images des pages de ce type de registre sont en ligne depuis 2018.
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Capture AD21

Chaque département est évidemment libre de numériser et de publier sur son site d’archives les fonds qu’il souhaite. Mais force est de constater que certaines sources ont été prioritairement mises en ligne de manière massive, comme l’état civil, les recensements, les registres matricules militaires, le cadastre, les tables de successions et absences, les hypothèques, le contrôle des actes, la presse ancienne… pour le plus grand bonheur des généalogistes.

Après ces vagues qui ont submergé les portails archivistiques, une nouvelle mode de mise en ligne serait-elle en train d’apparaître : celle des documents relatifs aux immatriculations de véhicules ? Ces archives contiennent essentiellement les noms des propriétaires, éventuellement leur prénom, leur lieu de résidence, la marque du véhicule, son type, la date de la demande et le numéro d’immatriculation. Malheureusement, ils sont classés par ordre chronologique et sont dépourvus de tables alphabétiques des propriétaires : il est donc impossible de retrouver un véhicule par le nom de celui qui l’a acheté. Il faut feuilleter virtuellement les pages, après avoir estimé la période d’acquisition du véhicule par notre ancêtre. Certes, ces sources ne remontent pas aux calendes grecques, elles concernent seulement la première moitié du XXe siècle. Mais elles n’en sont pas moins utiles pour autant, éclairant d’une lumière complémentaire la vie de certains ancêtres.

Ainsi, il y a quelques semaines à peine, les Archives départementales des Landes ont publié sur leur site les registres d’immatriculation des véhicules pour la période 1899-1949, en annonçant que cela représentait 15 % des registres conservés. Les registres postérieurs, susceptibles de contenir des informations de moins de 50 ans sur la vie privée des personnes, sont accessibles sur extrait, après examen des documents par les Archives.

Peu de temps avant les Landes, c’est le Territoire-de-Belfort qui publiait ce même type de registres, couvrant la période 1899-1928, ainsi que la Creuse pour la délivrance des cartes grises de 1923 à 1960. Quelques mois plus tôt, trois autres dépôts avaient engagé la mise en ligne des immatriculations, comme l’Indre-et-Loire avec les registres débutant au 15 mai 1899 et allant jusqu’à mars 1950, les Yvelines (pour les véhicules de l’ancienne Seine-et-Oise) de 1922 à 1950, ou encore l’Yonne, du printemps 1899 à l’été 1939.

Mais bien avant ces mises en ligne récentes, deux grands précurseurs avaient ouvert la route aux immatriculations de véhicules. Il s’agit, dès 2020, des Archives départementales de l’Aisne, qui donnent d’ailleurs, sur leur page dédiée à ce sujet, d’intéressantes explications sur la forme qu’ont pris les numéros des plaques au fil du temps, et de la Côte-d’Or, qui fait sans doute figure de « grand ancêtre » des mises en ligne d’immatriculations, puisqu’on les trouve sur son site, pour la période 1902-1928, depuis 2018 !

Rappelons enfin que d’autres départements ne sont pas encore allés jusqu’à la numérisation des registres d’immatriculations mais ont publié en ligne des outils pour effectuer « la généalogie d’un véhicule », comme le Jura, ainsi que le Calvados, dont la sous-série 20S10 concerne les véhicules et aussi les conducteurs, avec la délivrance des permis de conduire.

Liens utiles

Rechercher dans les fonds d'archives la "généalogie" de son véhicule (Archives départementales du Jura)

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