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Les Poilus de nos politiques

Par Anonyme

Comme le discours de François Hollande a permis de le rappeler, tout Français de 2013 a son nom gravé sur un monument aux morts. Tout Français a "son" ou "ses" Poilu. Et comme le fait remarquer Jean-Louis Beaucarnot dans son dernier livre Nos familles dans la Grande Guerre (qui vient de paraître aux Éditions Jean-Caude Lattès), nos hommes et femmes politiques n’échappent pas à cette règle.

À commencer par François Hollande, dont les deux grands-pères ont été mobilisés : Gustave Hollande, né à Plouvain (62) en 1883, instituteur, s’était retrouvé officier, et Robert Tribert (né à Paris en 1896), qui exerçait le métier de tailleur et avait été affecté aux Théâtre aux Armées.

Nicolas Sarkozy, bien que Hongrois par son père, avait une grand-mère infirmière, Adèle Bouvier (née en 1891, à Lyon), qui s’était retrouvée veuve de guerre, pour avoir perdu son mari, le soldat infirmier René Prost, né à Lyon en 1884 et mort dans la Meuse en 1916. Elle s’était remariée l’année suivante avec Aron-Benedict Mallah, un Juif de Salonique, venu faire sa médecine en France, et qui s’était engagé comme médecin militaire, en 1914.

Qui n’a pas eu son poilu ?

  • c’est le paysan corrézien Louis Delors, le grand-père paternel de Martine Aubry, né au Lonzac (19) en 1895, et qui revenu mutilé et incapable de travailler la terre, s’était retrouvé garçon de bureau à la Banque de France, à Paris, où son fils Jacques devait plus tard entrer par la grande porte ;

  • c’est le soldat belge Jean-Baptiste Borloo – le grand-père de Jean-Louis Borloo –, né à Liège en 1893, qui en venant participer au défilé de la victoire sur les Champs-Élysées, en novembre 1919, rencontrera la Bretonne Marie Anne Le Cognic (née à Saint-Tugdual (56) en 1895), l’épousera et restera en France ;

  • c’est le Colonel Florian Royal, figure tutélaire de l’arbre généalogique de Ségolène Royal, né à Nancy en 1844. En retraite et âgé de soixante-dix ans, en 1914, il se verra refuser par l’armée un poste de commandement et n’hésitera pas à se porter volontaire comme simple soldat, pour se retrouver dans les tranchées, avec les Poilus ;

  • on pourrait citer de même Roland Devedjian, le père de Patrick Devedjian, que cette guerre poussera à quitter son pays natal, la Turquie, pour fuir les horreurs du génocide arménien, et viendra se réfugier en France…

Et bien d’autres encore : nous avons tous notre Poilu, avec, selon son âge, un père, un grand-père, un ou plusieurs arrière-grands-pères ou arrière-arrière-grands-pères…

Photo : François Hollande lors de la cérémonie du 11 novembre 2012 à l'Arc de Triomphe. © Présidence de la République / P. Segrette

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