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Marcel Cassier, prisonnier à Zwickau

Par Anonyme

Parler de nos ancêtres est toujours une chose émouvante, leur rendre hommage encore plus.

Durant la guerre de 14 -18 ma famille a vu partir trois des siens. Gaston et Raymond, deux frères qui sont morts au champ d’honneur. Ils figurent sur le monument aux morts de la ville d’Ablon (94). Le troisième, leur cousin était mon grand-père Marcel Paul, de la classe 1908. Soldat de 1re classe, rappelé sous les drapeaux, le 3 août 1914, il est parti dès les premières heures du conflit. Il est porté disparu le 13 juillet 1915 à la Chalade, dans l’Argonne, à l’ouest de Verdun.

Se rend-on compte de l’angoisse de ses parents, de ses cinq sœurs et, de Blanche ma future grand-mère ? La carte du matricule 15 285, 4e compagnie, camp n°2, prisonnier à Zwickau dut être un grand soulagement, une délivrance. Il sera rapatrié le 12 janvier 1919, se mariera deux mois après et mon père naîtra deux ans jour pour jour après son rapatriement.

Il s’est éteint paisiblement le 18 décembre 1967, sûrement usé par une dure vie entachée de malheurs, de douleurs, mais aussi parsemée de joie et de bons moments entouré de sa famille. Il n’a jamais évoqué ces cinq terribles années devant ses petits-enfants, sûrement pour nous protéger de ces horreurs ; trop jeunes, nous n’aurions peut-être pas compris.

Aujourd’hui nous savons et pouvons remercier la vie de l’avoir laissé revenir de cet enfer. C’était un vrai bon Pépé.

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