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Royaume-Uni : les origines de Theresa May

Si son prédécesseur, David Cameron, était né comme l’on dit, avec une petite cuillère en argent dans la bouche (fils d’agent de change, grande bourgeoisie anglaise et londonienne, descendant d’un vieux clan écossais et par les femmes d’une fille naturelle du roi Guillaume IV), il n’en va vraiment pas de même pour la nouvelle locataire du 10 Downing Street.

Theresa May a en effet des origines beaucoup plus modestes.

Née à Eastbourne, dans le Sussex, en 1956, la nouvelle Premier ministre britannique, connue sous le nom de son mari (un banquier londonien) portait jusqu’à son mariage celui de BRASIER, un patronyme apparemment assez courant au Royaume-Uni sans pour autant et contrairement aux apparences être d’origine française.

Orpheline à vingt-cinq ans, elle est – comme son homologue allemande, Angela Merkel – fille de pasteur (Hubert Brasier, prêtre anglican), petite-fille d’un sergent major de l’armée britannique (Tom Brasier, décoré pendant la Grande Guerre), un homme lui-même issu d’une longue lignée de charpentiers. Une famille ayant son berceau dans le village de Limpsfield, dans le Surrey (au sud de Londres), où l’on peut actuellement remonter la filiation jusqu’à un James Brasier (ou Brasier) mais où le patronyme est attesté depuis 1690.

La grand-mère paternelle, Amy Margaret Pat(t)erson, fille d’un majordome de Wimbledon (David Patterson, époux de Jane Poole), petite-fille de mineur et arrière petite-fille d’un couple d’ouvriers (Alexander Paterson et Margaret Watson) avait été femme de chambre chez une très riche veuve de Nothing Hill.

Côté maternel, les origines sont identiques. Sa mère, ZaideeBarnes, était la fille d’un cordonnier (Reginald Barnes, qui avait lui aussi combattu dans l’armée britannique en 1914) et de Violet Welland (de Reading, dans le Berkshire, avec racines à Plymouth), qui avait de son côté travaillé avant son mariage comme bonne d’enfants, à Londres, chez un astronome australien.

Deux grannies mortes très âgées, sans toutefois connaître la réussite de leur petite-fille, mais à la personnalité aussi forte que la sienne et qui ont beaucoup compté dans sa construction personnelle.

Bon sang ne saurait mentir…

Une généalogie qui reste à préciser. À bon généalogiste salut ! Avec un salut particulier au génial Tim Dowling, pour qui les généalogies anglaises et américaines ne gardent jamais longtemps leurs secrets (confère son incontournable base d’arbres, disponible sur Geneanet).

Sauf que, attention à l’homonymie : ne pas confondre la très honorable ministre de sa gracieuse majesté, Theresa May, avec une autre Teresa May, actrice anglaise de films X. Le « h » du prénom suffit à les différencier, tout comme les photos…

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