Métiers de nos ancêtres

Meunier

Autrefois, le meunier était un artisan travaillant à façon. Son activité consistait à transformer le grain qu’on lui apportait en farine et parfois même à la livrer. Mais en aucun cas, il ne pouvait vendre directement sa mouture. Dans son Livre des Métiers (1268), Etienne Boileau cite en premier lieu les métiers de l’alimentation et, parmi eux, celui de la farine. Au 14e siècle, on dénombrait à Paris 55 moulins entre l’île de la Cité et le Pont au Change. Les meuniers parisiens étaient autorisés à travailler de nuit. Pour être considéré comme maître, le meunier devait posséder un moulin en toute propriété ou en fermage. Son entrée dans la communauté était officialisée à l’occasion d’un repas offert à tous les membres. Il prêtait ensuite serment devant l’assemblée en s’engageant à surveiller la marchandise confiée et à porter secours à ses voisins de jour comme de nuit. Chez le meunier, l’amour du travail passait avant tout. Avoir une belle clientèle et posséder un beau moulin contribuaient tout autant à leur fierté. Tout de blanc vêtu, le meunier était toujours correctement et proprement habillé, il était proche de la classe bourgeoise par ses revenus et, par la spécificité de son métier, très lié à la mécanique.