Métiers de nos ancêtres

Regrattier

Dans la plupart des cas, au XVIIe siècle, le regrattier courait les rues, offrant ses denrées aux passants et heurtant aux portes des ménagères. Le nombre de regrattiers tenant ouvroir –lisez « en boutique » - était relativement restreint. Ils proposaient des denrées achetées en petite quantité au prix d’or et revendues avec un confortable bénéfice. Le regrattier pouvait fournir du pain, du sel, des œufs, du fromage, des légumes, du poisson de mer, de la volaille, du gibier, des échalotes, des aulx, des oignons, des fruits, des pommes, des poires, des épices... Ne manquait à cette longue liste que le sucre, trop coûteux pour sa clientèle peu fortunée.

L’épicier tel que nous le connaissons aujourd’hui correspond en fait au regrattier d’autrefois. En un mot, c’était un détaillant et l’on ne peut pas dire que cette condition fût très brillante… Les regrettiers ou regrattiers vendaient déjà des comestibles au détail dans les foires au Moyen Âge. Au XVIIe siècle, ils revendent au petit peuple des villes les restes des riches tables de l'aristocratie, comme dans  « [Le] vieux regrattier napolitain qui vendait aux filles de la rue Froidmanteau les débris des repas les plus somptueux faits en ville…» (Honoré de Balzac).

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