Métiers de nos ancêtres

Epicier-apothicaire

"Qui est apothicaire est aussi épicier." Etant donné le coût et les difficultés d’approvisionnement des épices, le Roi ne voulut plus risquer de laisser ces denrées entre des mains inexpertes. Aussi, en 1484, Charles VIII fit distinguer les épiciers simples chargés de débiter la marchandise des épiciers-apothicaires à qui revenait la préparation du médicament. Mais, à partir de cette date, la réciprocité n’existe plus : « aucun épicier, ni aucun autre marchand, voisin de la ville [...] n’ose vendre des épices médicinales, mais seulement un apothicaire de la ville qui tient officine ouverte, et cela sous peine d’une amende de 60 sous... ». Les épiciers-apothicaires devaient absolument maîtriser la lecture afin de pouvoir déchiffrer l’ouvrage de référence des apothicaires : l’Antidotaire Nicolas. C’est seulement au prix de quatre longues années d’apprentissage validées par la réalisation d’un chef-d’œuvre « tant d’ouvraiges de cire, de confitures de sucres, dispensacions de pouldres, comme de compositions de receptes, cognoissance de drogues et autres choses touchant et concernant le fait desdits mestiers, ouvraiges et marchandises d’épicerie et apothicairerie, chacun en son regard » que les maîtres épiciers pouvaient concurrencer les apothicaires.

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