Métiers de nos ancêtres

Epicier-grossier

Comme leur nom l’indique, les épiciers grossiers se chargeaient de la vente en grandes quantités de produits alimentaires. Dès le XVIe siècle, le métier d’épicier ne va cesser d’évoluer se scindant notamment en deux groupes distincts : les épiciers-droguistes et les épiciers grossiers (comprenez "en gros"). Ils jouissaient d’une clientèle aisée différente en tout point de celle des « regrattiers », détaillants souvent ambulants (voir ce nom).

Lorsque le commerce des épices leur échappa au profit des apothicaires, les grossiers durent diversifier leurs marchandises pour continuer à subsister. Dès 1610, ils furent autorisés à vendre du fer ouvré, puis du charbon de terre. Un siècle plus tardon leur accorda la vente de ratafia, de café, de thé, d’eau de senteur... Ils trouvèrent moyen d’empiéter sur les charcutiers en 1740 en obtenant la vente de jambons de Bayonne, de Bordeaux ou de Mayence. Ils accaparèrent ensuite la vente du vinaigre, non sans provoquer des récriminations et des colères au sein de la corporation des vinaigriers menacée par cette concurrence déloyale.