Métiers de nos ancêtres

Monnayeur

Rappelons tout d’abord à la technique ancestrale de la frappe au marteau, en usage jusqu’à la Renaissance. Cette technique demandait un outillage rudimentaire : un billot, un marteau et les coins monétaires. De ce fait, les monnayeurs pouvaient exercer de façon itinérante et suivre les troupes et les souverains dans leurs déplacements.

Pour être monnayeur, il fallait être catholique, de bonne vie et de bonnes mœurs et avant tout « être de lignée et d’estoc ». Les corps des monnayeurs et des ajusteurs, les préparateurs de flans, étaient très soudés. Ils vivaient en bonne harmonie dans le quartier de Charonne, à Paris.

Dans la frappe au marteau, le flan était placé entre deux coins : le coin inférieur (pile) était fixé sur un billot de bois et le coin supérieur (trousseau) était maintenu par le monnayeur. Il obtenait l’empreinte en frappant sur le trousseau au marteau. Dans certains cas, un seul coup de marteau ne suffisait pas. Il fallait alors frapper une nouvelle fois en prenant le risque de changer très légèrement d’orientation et de créer ainsi une double empreinte, ce qui donnait une impression de flou : le « tréflage ». Les monnayeurs étaient ainsi totalement exemptés d’impôts, faisant partie des rares privilégiés qui ne payaient ni la gabelle, ni les péages... On doit à Henri II (1547-1559) l’importation d’Allemagne de la technique de la frappe mécanique au balancier.

Mots-clés
Or, Argent, Monnaie, Banque

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