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Conserver ou détruire les testaments, les Anglais hésitent

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Testament de Charles Darwin.

Être ou ne plus être, telle est la question posée par le gouvernement britannique à propos des testaments. Après leur numérisation, le secrétaire d’Etat à la Justice envisage de les détruire pour faire des économies. Cette position extrémiste a fait sursauter archivistes, historiens et généalogistes, mais la question a été posée publiquement. Une consultation a été lancée au près du public, qui avait jusqu’au 24 février pour y répondre. Un résumé et analyse des réponses sera publié à l’été 2024. 

Actuellement, la loi anglaise oblige les Cours et Tribunaux (HM Courts and Tribunals Service - HMCTS, successeurs des tribunaux ecclésiastiques) à conserver les testament originaux sans limite de délai. Les plus anciens datent de 1858. La question que pose le secrétaire d’Etat Mike Freer est de remettre en question le système actuel "au nom des contribuables" et d'examiner les moyens de préserver les volontés originales d'une manière « plus économique et plus efficace ».

Depuis 2021, des copies numériques de tous les nouveaux testaments déposés dans les services sont faites systématiquement  Aujourd'hui il est envisagé de numériser tous les autres testaments archivés, ce qui permettrait de ne garder qu'une copie numérique communicable dans les mêmes conditions que l'original, moyennant le paiement d'une taxe. Et sacrilège, il est envisagée de détruire les originaux. 

Toutefois, le projet prévoit une exception afin de préserver les volontés de personnes célèbres, comme cela existe pour les testaments antérieurs à 1858, conservés par les Archives nationales britanniques, avec l’exemple des testaments originaux de William Shakespeare, décédé en 1616 ou de Jane Austen morte en 1817. Ainsi, celui de Charles Darwin mort en 1882 pourrait échapper au pilon… 

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