Et si cette alliance découverte dans une forêt était celle d'un Poilu ?
Et si cette alliance appartenait à un Poilu ? C'est ce que veut croire Jean-François Broyez qui l'a découverte le 9 mai 2018 cours d'une balade dans la forêt de Blainville-sur-l'Eau, à l'aide d'un détecteur de métaux. Plusieurs indices plaident en la faveur d'un anneau appartenant à un soldat, peut-être tué sur place au cours de la Grande guerre.
Tout d'abord le lieu : des combats se sont déroulés sur place, comme en attestent des débris de balles, des éclats d’obus, des billes de shrapnel trouvés le même jour à proximité. Une certitude, la forêt a incontestablement été l'un des théâtres de la bataille du Grand-Couronné, entre armées françaises et allemandes, du 4 au 13 septembre 1914.
Il y a ensuite les indices figurant sur cette alliance. Elle est gravée de deux noms : M. Boulanger et G. Minin, agrémentés d'une date, le 26 avril 1910. Par déduction, mais sans aucune certitude, il pourrait s'agir de l'alliance d'un Poilu nommé M. Boulanger, marié à une certaine G. Minin. Problème, Jean-François Broyez a déjà fait des recherches aux archives départementales, a consulté les registres matricules. Sans succès, car il y a beaucoup de M. Boulanger qui sont morts pendant la Grande Guerre.
Le nom Minin, beaucoup moins courant, bien que présent en France métropolitaine pourrait aussi être originaire d'Italie ou d'Irlande comme plusieurs correspondants le lui ont suggéré. Ou bien de Martinique ou de Guadeloupe où ce patronyme est également répandu. Et puis, avec une telle gravure, il est difficile de savoir qui est l'homme ou la femme de ce couple de 1910, il faut peut être inverser et comprendre M. Minin et Mme Boulanger ?
Autre hypothèse, malgré la date du mariage en 1910, tout cela n'a rien à voir avec un combat de la Grande guerre et cette alliance a été perdue en forêt entre 1910 et aujourd'hui par un bûcheron ou un promeneur !
Une seule certitude pour l'instant, l'appel relayé le 23 novembre dernier par notre confrère le journaliste Frédéric Plancard dans le journal l'Est Républicain a été repris dans toute la France et même à l'étranger. Il n'a encore rien donné, à part un courrier de rappel de la DRAC de Metz : il est interdit de faire des recherches de restes de soldats ou de munitions ! Jean-François Broyer se défend de toute illégalité, il ne savait pas que cette forêt était le lieu d'une bataille. D'ailleurs, il n'a qu'un seul but, restituer cette alliance à la famille. Avec ces maigres indices, les généalogistes sauront-ils l'aider ?
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