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L'expo Menus Plaisirs ouvre enfin, mais le suspense reste entier sur la Maison de l'Histoire de France

Qui a gagné, qui a perdu ? Personne ne peut encore le dire, mais c'est une drôle de manœuvre à tiroirs qui vient de se jouer aux Archives Nationales, avec pour toile de fond l'implantation ou non de la Maison de l'histoire de France dans le quadrilatère des Archives Nationales. L'information à retenir, c'est que les syndicats des personnels ont levé vendredi l'occupation de l'Hôtel de Soubise, habité nuit et jour depuis septembre 2011. En conséquence, l'exposition "Dans l'atelier des Menus Plaisirs du Roi" ouvre enfin ses portes au grand public, aujourd'hui samedi 29 janvier à 14 heures.

Dans un communiqué (télécharger le fichier Word), les syndicats crient victoire : "Après quatre mois et demi d'occupation du rez-de-chaussée de l'Hôtel de Soubise pour signifier notre refus de voir s'installer la Maison de l'Histoire de France sur le quadrilatère des Archives Nationales à Paris et exiger le maintien de l'unicité du site et des missions des Archives, nous avons obtenu satisfaction !", écrivent-ils en lettres capitales. Peut-être un peu hâtivement, ils concluent de leurs entretiens avec Pierre Hanotaux, directeur de cabinet du ministre de la Culture que l'implantation de la Maison de l'Histoire de France est incompatible avec "le maintien de l'Hôtel de Soubise comme cœur des missions de valorisation des Archives nationales". Selon eux, il incombe dorénavant au ministère de la Culture de trouver un autre lieu d'implantation pour la Maison de l'Histoire de France, pourquoi pas l'Hôtel de la Marine.

La lettre de Pierre Hanotaux (télécharger le fichier PDF) n'évoque cependant pas l'abandon de l'Hôtel de Soubise comme siège de la future Maison de l'Histoire de France. Dans son courrier, il acte un certain nombre d'engagements sur les effectifs, le maintien du Minutier central des notaires de Paris et des activités scientifiques, culturelles, éducatives et muséographiques des Archives nationales, mais sans jamais évoquer la poire de la discorde : le fameux musée Sarkozy... Difficile de prédire l'avenir, mais Frédéric Mitterrand semble s'être mis lui même dans la situation de l'arroseur arrosé : en voulant garantir l'indépendance de la future Maison de l'histoire de France, il en a confié l'avenir à un Comité d'Orientation Scientifique dont les pouvoirs pourront aller jusqu'à choisir un autre lieu. Tout doucement, il semble que l'Hôtel de la Marine, place de la Concorde pourrait bien être la direction que prendrait cette assemblée des Sages...

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