L’Institut de France entre aux Archives nationales

Fondé en 1795, l’Institut de France regroupe tous les champs des lettres, des sciences et des arts, à travers les cinq académies qu’il réunit : l’Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des beaux-arts et celle des sciences morales et politiques. Non seulement l’Institut encourage la recherche et soutient la création à travers la remise de prix, de bourses et de subventions, mais il gère également un riche patrimoine composé de propriétés et de collections données ou léguées depuis la fin du XIXe siècle (domaine de Chantilly, musée Jacquemart-André, abbaye de Chaalis, villa Kérylos, etc.).

Les archives des chanceliers de l’Institut en fonctions entre 1978 et 2017, Édouard Bonnefous (1978-1993), Marcel Landowski (1994-1999), Pierre Messmer (1999-2005) et Gabriel de Broglie (2006-2017) font partie des premiers versements des archives de l’Institut de France aux Archives nationales, commencés en juillet dernier.

Les chanceliers sont chargés de l’administration de l’Institut de France et de l’exécution des décisions et leurs archives sont principalement constituées de dossiers sur la gouvernance de l’Institut (élection du chancelier, instances internes, suivi des fondations) et sur le fonctionnement et l’activité des services (direction des services administratifs, affaires juridiques, travaux, ressources humaines, finances, affaires culturelles et mémorielles). Elles contiennent également des documents liés aux activités des chanceliers eux-mêmes, sous la forme d’agendas, de correspondances, de discours ou encore de dossiers de déplacements et de manifestations.

Aux archives des chanceliers, s’ajoutent les dossiers des directeurs des services administratifs de l’Institut : Daniel Oster (1983-1990), Éric Peuchot (1991-2009) et Leticia Petri (2010-2017). Les dossiers juridiques sur le statut et le règlement de l’Institut et des académies, ainsi que les dossiers de suivi des fondations musées et des fondations philanthropiques, en constituent l’un des intérêts principaux. Enfin, les enregistrements sonores des séances des instances de l’Institut, entre 2000 et 2009, viennent compléter cette première entrée.

De nouveaux versements viendront enrichir ce fonds dans le courant de l’année. L’ensemble des instruments de recherche, établis par la mission archives de l’Institut, sont d’ores et déjà consultables en Salle des inventaires virtuelle.